Rechercher dans ce blog

Pages

welcome, willkommen, bienvenue

Vous êtes chez vous ici !
Here you are at home !
Hier sind Sie zu Hause !

mercredi 19 décembre 2012

Coulisses et humeurs des JCC 2012

Spécial JCC 2012

Mohamed Mediouni : Président du Comité directeur, Tunis, 11/012
Unanimité
A en croire le jury de la compétition internationale longs métrages fiction, le Tanit d’or a été choisi à l’unanimité par ses membres. Une version qu’une de nos sources ne conteste pas. Sauf que pour nous, «La pirogue» de moussa Touré qui renforce les cliché sur l’Africain ne méritait pas cette distinction. A la place, «Tey» de son compatriote Alain Gomis était incontestablement meilleur. Ou alors «Mort à vendre» du Marocain Faouzi Bensaïdi qui a néanmoins décroché le Tanit d’argent. Le jury était composé de : Ali Louati (Tunisie), Ahmed Abdallah (Egypte), Liana Badr (Palestine), Jean-Pierre Bekolo Obama (Cameroun), Yves Boissef (France), (Carole Karemera (Rwanda), Reza Mirkarimi (Iran)

«Prix parallèles»
Avant la grande cérémonie de clôture des JCC au cinéma ‘Le Colisée’, celle des «prix parallèles» a eu lieu à l’hôtel ‘Tunisia Palace’. Son palmarès est le suivant : prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRESCI) : «Les chevaux de Dieu» du Marocain Nabil Ayouch ; Prix de l’Union générale des travailleurs tunisiens : les Tunisiens Karim Ben Hamouda (meilleur monteur) et Hatem Nachi (meilleur photographe) ; Prix Don Quichotte de la Fédération internationale des ciné-clubs : «Quand je t’ai vu» de la Palestinienne Anne-Marie Jacir ; Mentions spéciales :  «Parfums d’Alger» de l’Algérien Rachid Belhadj et à «Le professeur» du Tunisien Mahmoud Ben Mahmoud ; Prix de la Chambre syndicale des producteurs : «Le fond du puits du Tunisien Moez Belhassen. Une cérémonie qui a aussi connu des hommages rendus aux pionniers de l’industrie cinématographique, notamment les techniciens qui ont consacré leur carrière dans des équipes de production de films tunisiens comme, Kahena Attia (monteuse), Hechmi Joulak (ingénieur du son), Saïda Ben Mahmoud (scripte) ou Ahmed Zaâf (directeur photo).

Satisfaction
Pour Clément Tapsoba, le représentant du Délégué général du FESPACO, les JCC l’ont rendu enthousiaste pour deux raisons : «cette session me permet de découvrir les mouvements populaires en Tunisie et la manière dont ils ont été mis en image par les professionnels. Ensuite en tant que membre du comité de sélection du FESPACO et directeur artistique et technique de ce festival, j’ai pu prendre contact avec beaucoup de professionnels et découvert pour les sélectionner leurs films.»

Racisme ?
Le vocable a souvent été entendu de la bouche des ressortissants d’Afrique noire tout au long de la semaine. L’on a entendu les plaintes dès les premiers jours au sujet de la programmation qui n’avait prévu aucune projection de film d’Afrique noire au Colisée, la salle qui a abrité les cérémonies d’ouverture et de clôture. Selon certaines indiscrétions, le Sénégalais Moussa Touré, qui n’avait pas encore remporté le Tanit d’or, s’en est ouvert à certains membres du comité d’organisation avec véhémence. Sans que cela ait quelque conséquence positive. Autre théâtre de discorde a été le film market où ne figuraient que des productions au monde arabe. Pour le plus grand désespoir des Africains. La panoplie s’est complétée au lendemain des récompenses de l’atelier des projets. Sur les huit projets retenus, aucun d’Afrique noire. Dans les rues, les Noirs ont souvent été l’objet d’invectives sans plus. L’envoyé spécial de Mosaïques a ainsi été souvent appelé ‘africain’ par des Tunisois qui n’en sont pas moins eux-mêmes africains ! Tout cela alors même que l’affiche des JCC mettait en exergue une femme noire.

L'affiche 2012.
Marché
Du 21 au 23 novembre s’est déroulé le marché du film, «prolongement commercial des JCC» selon les organisateurs. Une activité soutenue par le programme «Euromed Audiovisual» de l’Union européenne. Une occasion qui a vu une cinquantaine de films être présentés et qui a permis aux réalisateurs, producteurs et diffuseurs de se retrouver pour négocier les acquisitions de droit commerciaux. Des rencontres auxquels n’ont pas été associés les cinéastes et producteurs d’Afrique noire. Ce qui a provoqué des grincements de dents quand on sait que cette activité était bel et bien une section des JCC, qui indiquait pourtant que «ce marché du film peut être considéré comme un forum arabe et africain pour la production cinématographique et le prolongement commercial des JCC».

«Cinéma retrouvé»
Les JCC ont aussi été l’occasion pour le projet «Cinéma retrouvé» d’être présenté au public. Surtout pour les passionnés d’histoire. Un projet qui a consisté à restaurer des chefs d’œuvre qui ont marqué l’histoire du 7è art. Des films sauvés de l’oubli qui ont été découvert durant toute la semaine grâce au partenariat entre les JCC et la Cinetaca di Bologna (le centre international reconnu pour la restauration cinématographique) avec le soutien de la World Cinema Foundation qui œuvre pour la restauration et les préservation des chefs d’œuvre du cinéma mondial en péril. Ainsi, pas moins de huit grands classiques africains ont été projetés parmi lesquels «Touki Bouki» de Djibril Diop Mambety ; «Le paysan éloquent» de Chadi Abdel Salam, «Reviens Afrique» de Lionel Rogozin, etc.

Littérature
Le 22 novembre, le 5è étage de l’hôtel Africa, quartier général des JCC, a connu la présentation de deux livres. Une présentation animée par le, critique français Olivier Barlet. Etaient à l’honneur «Les cinémas du Maghreb et leurs publics» ainsi que «Screens and veils Maghrebi Women’s Cinéma». Le premier ouvrage rassemble les actes du colloque de la dernière édition des JCC en 2010 qui s’était tenu sous la direction de Patricia Caillé et Florence Martin avec la collaboration de Kamel Ben Ouanes et Hamdi Aidouni. Mme Martin qui est par ailleurs l’auteure du 2è ouvrage.

FPCA
Les délégués de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), de l’Union africaine (UA), de l’Unesco et du FESPACO se sont retrouvés à Tunis pour mettre en place le Fonds panafricain du cinéma et de l’audiovisuel (FPCA). C’était au cours d’une rencontre organisée dans le cadre des JCC, avec la participation du ministre tunisien de la Culture Mahdi Mabrouk, les ténors du cinéma africain présents aux JCC ainsi qu’une foule nombreuse. A l’issue de la rencontre, la réunion du «comité d’orientation» du FPCA  a élaboré plusieurs résolutions et recommandations à la suite de débats avec les professionnels africains du secteur. Un comité composé des membres élus suivants : Férid Boughedir (Tunisien, président), Alimata Salambere (Burkina Faso, vice-présidente chargée de l’Afrique de l’Ouest), June Givanni (Caraïbes, vice-présidente chargée de la diaspora africaine), Elikia Mbokolo (RDC, vice-président chargé de l’Afrique centrale), Ahmed Bedjaoui (Algérie, secrétaire régional pour le Maghreb), Keith Shiri (Zimbabwe, secrétaire régional pour l’Afrique australe) ; Mahen Bonetti (Sierra Leone), Olivier Barlet (France), Keyan Tomaselli (Afrique du Sud), et Timothée Bassori (Côte d’ivoire) en sont les membres.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire