Musique
Sanzy avec le pasteur Evo'o. IFCY, 25.01.2013. |
La chanteuse a exhibé à Yaoundé vendredi 25 janvier 2013 une profondeur et un attachement aux rythmes du cru qu’on lui souhaitait depuis son premier album.
Sanzy Viany en a marre. Marre de voir la femme camerounaise mettre en valeur ses charmes pour résister à un quotidien toujours plus âpre. Marre que l’accès à l’éducation soit refusé à cette même femme. Marre que les artistes camerounais continuent de souffrir le martyr de la non considération et même de l’exclusion. Elle a tenu à le dire à la clôture de son concert du 25 janvier dernier à l’Institut français de Yaoundé. Sans fioriture. Avec même une détermination que l’on ne lui connaissait pas jusqu’ici. Mais avant d’y arriver, que ce fut beau le spectacle qu’elle a offert. Où elle a démontré que le virus de la musique qu’elle avait attrapé depuis l’enfance avait trouvé un terreau fertile pour son expression.
Devant un public des grands jours, elle a chanté et
entraîné une troupe de joyeux lurons dans une prestation sans faille, sans
fausse note. Un voyage au cours duquel elle a convoqué des airs connus de son
premier album «Akouma» mais aussi des compositions de son «Ossou» à venir. Avec
une constante en filigrane : la forêt et sa luxuriance. Que l’on aura
ressenti tout le long de la soirée sous le jeu du percussionniste qui n’aura
pour ainsi dire pas chômé. Plus que les autres, il aura su donner corps à cette
odyssée forestière où les rythmes du pays éton ont retrouvé une nouvelle
jeunesse et une lecture plus en accord avec les volontés de Sanzy de les
rappeler aux amateurs du bikutsi, ékang et compagnie.
IFC Yaoundé, 25.01.2013. |
Une lecture qui a su mettre par ailleurs en harmonie
l’esprit de l’univers originel et les aspérités plus actuelles, mais toujours
plus rythmiques. L’autre touche qui aura montré les progrès de Sanzy c’est la
structuration du spectacle. Pas tant parce qu’elle a fait appel à des choristes
et des danseuses fort à propos, mais parce qu’elle a su, telle une comédienne,
gérer son art de l’usage de l’espace ainsi que sa voix. Qui a navigué avec
bonheur sur toutes les gammes du jour. Qui n’a pas tremblé malgré l’émotion qui
a transpiré de ses propos et de sa prestation d’ensemble et dont la tessiture a
rappelé qu’elle figurait au rang de celles qui vont compter pour l’avenir. Ce
n’est pas un hasard si une bonne partie du public, après un final tout en
transe sur le thème ‘Me teug’, a accouru, une fois le rideau tombé, pour
acheter son unique album et recueillir, non sans fierté, la dédicace d’une
chanteuse qui a pris date dans leur cœur. Reste maintenant pour elle de mettre
sur le marché le nouvel opus tant attendu qui la hissera, à coup sûr et à tout
le moins, dans le cœur des fans. Et pourquoi pas au sommet des charts. Histoire
de faire savoir que la musique au Cameroun n’est pas qu’un vain mot.
Parfait Tabapsi
Pour moi la Lékié est ce département richissime en intellect musical voici la preuve:Sanzy Viany// curieusement les ETONs st ceux là qui toujours mettent leur art au dessus des arts et ne lachent point de combiner des sons de manières agréables à l'ouie dont, ''Qui néglige la musique ignore l'approche du sublime''; faites comme nous.
RépondreSupprimerSuivez mon regard....
Une force sure, une vraie artiste, un soleil qui brille, une encyclopédie vivant, oui Sanzy Viany l'est.
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