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mardi 22 novembre 2011

Harare’s Telegraph

Saturday September 3 2011

Chapter one

Je suis arrivé comme prévu cette matinée à Harare. Il était 11h localement, soit neuf heures à Yaoundé. Le voyage s’est bien déroulé, quoique j’ai eu quelques sueurs froides comme souvent lorsque je voyage. Que les habitués de cette tribune se souviennent des péripéties pour rejoindre Tunis en décembre dernier !

Tout avait pourtant bien commencé vendredi soir. Alors que je me prépare à embrasser femme pour m’en aller, voilà qu’un ami d’enfance, chauffeur de taxi à Yaoundé, m’appelle au téléphone ; il est à quelques mètres de mon bahut. Je lui demande illico s’il peut m’accompagner, toutes affaires cessantes à l’aéroport. Il éclate de rire avant d’accepter «naturellement» me dit-il. Il laissera donc en rade, et après s’être excusé, l’unique passager qu’il avait alors à bord, lui qui était déjà en route pour le garage après une dure journée de travail.

Nous prenons donc le chemin de Nsimalen où nous arrivons peu après 21h. Il me souhaite bon voyage et promet de m’excuser à la réunion des ressortissants de Djoungo (c’est le bled qui m’a vu naître et grandir dans le voisinage de Mbanga dans le département du Mungo au Cameroun) à Yaoundé. A peine suis-je entré dans le hall que je me dirige vers le point d’enregistrement des passagers. Je présente mon billet électronique au policier, et comme ledit billet a été vendu par Air France depuis Marseille, il conclut qu’ «il n’y a pas de vol Air France ce soir». Eberlué, je le regarde et déduis après avoir aussi reluqué le billet que le vol aurait été annulé. Je me retourne et constate que la représentation de la compagnie française est fermée. J’appelle donc mon ami d’enfance pour lui demander s’il peut rentrer me chercher. Il me répond qu’il est déjà très loin, que je ferai mieux de prendre un autre taxi.

Je raccroche. Puis me dirige vers la représentation de Kenya Airways. Où l’un de ses agents, après avoir regardé mon billet me dit que je dois embarquer à bord de l’un de leurs avions en partance à 23h 15. Rapidement, je retourne vers mon policier à qui j’explique la situation et qui m’autorise à rejoindre le point d’embarquement. Où je serai retenu quelques minutes, le temps que le chef d’escale m’autorise à embarquer après quelques vérifications d’usage. La faute au manque de visa dans mon passeport. Cela parce qu’il n’y a pas de représentation diplomatique de ce pays chez nous.

Finalement, je prends place à bord de l’avion. Sauf que je ne peux appeler ma choucroute pour un dernier au revoir. Surtout après qu’elle m’ait envoyé un sms pour me demander de prier avant le take off. Ce qui me fait un peu peur. Le souvenir du crash de Mbanga Mpongo me vient à l’esprit. Un ange passe. Et je me ressaisis et me dis, comme Ahidjo en son temps, que nul ne peut échapper à son destin, qui plus est le pauvre Bamiléké que je suis.

4h plus loin, on atterrît au Djomo Kenyatta Airport de Naïrobi. Que je découvre pour la première fois. Je me promène un peu en me disant que j’ai le temps. A ma montre, il est 4h et des poussières. Ce que j’ignore c’est qu’ici il est TU +2, donc un peu plus de 6h. Au bout de 30 minutes, j’ai quand même le réflexe de me renseigner sur les modalités de transit. L’on m’envoie au Gate 8. Où ma carte d’embarquement est tamponné ; la dame me demande de prendre place dans le hall d’attente après le passage au contrôle de police. Je refuse, arguant de ce que je dispose encore de 4H de temps. Elle sourit avant de me dire qu’il me reste 30 minutes seulement tout en me donnant l’heure locale. J’ajuste ma montre avant de lui promettre de revenir à l’heure dite. Je flâne un peu et m’attarde dans une libraire où je vois des titres intéressants, tous en anglais bien sûr ! Celui qui emporte mes faveurs c’est le dernier de Mandela traduit en français par «Conversations avec moi-même». Il coûte 20 dollars Us ! J’aimerai bien l’avoir dans ma bibliothèque me dis-je. Peut-être que je l’achèterai au retour.

Après un peu plus de 2h de vol à bord de la même compagnie, nous voici donc à Harare. Où la température est chaude, un peu comme au pays. Alors que j’entame les formalités de visa, l’envoyé de la commission locale de l’Unesco qui était chargé de nous accueillir est déjà là. Il me salue, m’identifie sur sa liste et paye mon visa. Je croise aussi trois profs d’histoire qui sont là pour le même sommet. Je reconnais la Kenyane avec qui on était déjà à Tripoli en juin 2010 ; le Mauritanien et le Congolais (Kinshasa), je les découvre pour la première fois. Le premier est parti de Berlin la veille et a transité par Amsterdam et Nairobi. Il me rappelle ma voisine dans l’avion. Une Zambienne de retour au bercail qui a été d’un bon commerce avec moi. Et qui m’a parlé du dynamisme des Camerounais de Copenhague où elle vit avec enfants et mari depuis longtemps. Ceux-là pourront-il voter le 9 octobre prochain ? Me suis-je interrogé intérieurement.

Après les formalités, direction le Rainbow Towers hotel, anciennement Sheraton, quatre étoiles. C’est un imposant bâtiment (18 étages) avec une grande partie comportant un palais des congrès. Il a été inauguré par un Mugabe alors Premier ministre en 1985 après deux ans de construction par une entreprise de Sarajevo. Sauf qu’il a pris un coup de vieux et devrait être restauré. Après le déjeuner, je suis allé visiter la ville alentour avec le prof congolais. Une marche qui nous a fait du bien et nous a donné un premier aperçu de la capitale zimbabwéenne.

Demain, je vous parlerai plu longuement de ma raison d’être ici.

Bonne soirée donc !

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