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lundi 25 novembre 2013

Great comeback de Danielle Eog !

Concert

Danielle Eog avait disparu des radars médiatiques, et même scéniques, depuis quelques mois. La dernière fois d’ailleurs qu’elle avait rencontré les médias, c’était pour parler de son premier album solo, de longs mois après un single qui lui-même avait fait long feu. Elle était alors toute ronde de grossesse, l’air un peu éméché, des yeux globuleux déterminés avec ce regard de guerrier qu’elle sait invoquer dans les moments difficiles. Et puis, cette place de finaliste du prix Découvertes Rfi est venu rappeler aux mélomanes le souvenir de cette chanteuse dont la voix a accompagné bien d’artistes dans des univers variés.
C’est donc dire s’il y avait de l’appréhension, si ce n’est plus, chez ceux des mélomanes qui ont répondu à son appel vendredi 22 novembre dernier à l’IFC de Yaoundé. Où elle avait prévu un live adossé à son opus enfin disponible, quoique l’un de ses proches ait fait savoir que le bon master avait été confondu à un autre de moins bonne qualité. En tout cas, le public était loin de tout cela, lui qui voulait voir cette candidate qui avait échoué au pied du graal et dont certains disaient avant l’entame du bien.

Malgré le retard à l’allumage et ses rondeurs prononcées dues sans doute à la récente maternité, Danielle a assuré. D’abord par sa voix. Unique au milieu de la nouvelle vague de chanteuses que connaît actuellement le Cameroun. Oui Eog a étonné par cette voix de jazzwoman qui sait tapisser des compositions osées sur des airs exhalant la peine des mauvais jours. Ce d’autant plus que ce soir-là, son physique rappelait étrangement celui de ces grandes voix du jazz, telle cette Randy Crowford nouveau cru, loin de la filiforme qui éblouit l’univers jazzistique des années 80.  Eog, qui a ajouté il y a quelques années Makedah à son patronyme, a chanté et fait savoir que son échec aux Découvertes Rfi n’avait rien à voir avec son niveau de chant dont la tessiture s’accommode bien à l’univers du jazz. Ce d’autant plus que ses compositions parurent tout aussi abouties. Compositions que des instrumentistes de renom ici ont su porter, notamment Jules Tawembé (keyboards), Roddy Ekoa (drums), Guillaume King (guitar) et Paul (bass), avec en guest star Serge Maboma, le bassiste et chef d’orchestre du groupe Macase dont on attend impatiemment l’album de «la nouvelle écriture».
Le public connaisseur a apprécié, avant de se ruer à la sortie sur les albums en vente que l’hôte du jour s’est empressée de signer, son éternel sourire aux lèvres. Elle qui en quelque 13 ans de carrière a souvent su composer avec des univers souvent dichotomiques à première vue et qui foisonnent dans l’espace urbain. Elle dont la générosité artistique a souvent fait mouche –pour cette soirée, elle fit recours à un slameur qui ouvrit et referma le concert d’une prestation vocale remarquée. Elle à qui beaucoup souhaitent une carrière aussi longue que son bras. Une Eog que l’on peut désormais appeler Makedah, la reine du chant jazz de la nouvelle génération.  

P.T

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