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vendredi 1 mars 2013

Têtes brûlées, un label à relifter



Musique, concert

Avec le spectacle du 22 février dernier, le mythique groupe n’a pas été à la hauteur de sa réputation. On attend encore les véritables héritiers de Zanzibar et Soul Mangouma.
Roger Bekongo pendant les répétitions.
Escroquerie ? Imposture ? Difficile de trouver le bon mot pour dire ce que le concert marquant le retour des Têtes brûlées sur la grande scène a suscité chez les spectateurs qui étaient dans la grande salle de l’IFC de Yaoundé le 22 février dernier. De longs jours après, on cherche en vain quel coup André Afata et Roger Bekongo, deux anciens de ce groupe mythique de la musique camerounaise, ont voulu faire réellement au moyen de ce concert. Inutile ici de revenir sur la polémique de la paternité du groupe qui revient sans aucune discussion à Jean-Marie Ahanda, mais il convient de dire qu’avec ce qu’on a vu, l’esprit du groupe a pour le moins foutu le camp chez ceux qui pouvaient légitimement prétendre en être les dépositaires vu leur passé de sociétaires.
L’entourloupe avait commencé avec la programmation du concert sans que le créateur du groupe n’en soit informé. Une bourde qui allait en appeler d’autres avec notamment l’affiche du concert où se trouvaient en bonne place Soul Mangouma et surtout Zanzibar qui ne sont plus de ce monde, avec en prime une Kathy Bass isolé à l’extrême dans un photomontage pas réussi. On voulut bien croire que tout cela n’était que peccadille jusqu’à ce que deux jours avant le jour j, la joyeuse troupe, profitant de la dédicace de la première biographie de Zanzibar, ne livre un avant goût appétissant que la soirée du 22 allait consacrer. Mais c’était ignorer que le groupe mythique ne s’accommode guère de l’à peu près.
C’est donc chargé d’espoirs illimités que le public –pas celui des grands jours heureusement- vint au concert. Pour découvrir un pot aux roses bien malodorant. Si les Têtes brûlées sur la scène c’est trois choses en priorité (compositions ouvertes sur le monde avec au centre la guitare solo et le dialogue solo-basse ; le look de scène tout aussi ouvert sur la peinture et des tenues hors de mode et enfin l’ambiance scénique avec en son centre le ballon de foot et le sifflet), il n’en fut rien ou presque ce 22 février. Sur le jeu d’abord, Afata et Bekongo furent très en deçà de leurs possibilités. Surtout pour ce qui est de Bekongo qui eût du mal à suivre la vitesse des solos de son ancien acolyte Zanzibar ou encore à l’heure de chanter. Oui le lead vocal fut un boulet que l’ensemble traîna tout le long des 3h de prestation. Il y a ensuite l’ambiance de scène. A la place des jeux de jambes réguliers, des mouvements des épaules et de la tête ou du maniement du ballon de foot, l’on eût droit à une station debout quasi-permanente des trois guitaristes. Ajoutez-y le jeu très moyen de la bassiste du jour, et c’en était trop. Et dire que le supplice dura jusqu’au milieu de la nuit, donnant quelque espoir au public averti qu’une étincelle pourrait survenir.
Il n’en fut finalement rien. Et pour ceux qui avaient cru le contraire, il ne leur restait plus qu’à conseiller au sosie du groupe mythique d’en retourner à ses chères études de cabaret où les approximations sont encore permises. Mais surtout, les connaisseurs sont repartis en espérant que Jean-Marie Ahanda voudra bien mettre sur le marché l’album de retour dont le single ‘Repentence’ –sorti en 2008 aux USA avec des requins au jeu unique comme Abanda Abanda (batterie) ou Jacques Atini dit Tino Barosa (guitare, chant)- résonne encore dans leurs oreilles. Seront-ils entendus ? Il faut l’espérer.
Parfait Tabapsi

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