Patrimoine
Le bibliothécaire du Goethe Institut est un incollable de cette histoire qu’il aime bien partager.
Physiquement, il ne passe guère inaperçu. Le responsable de la bibliothèque du Goethe Institut Kamerun (GIK) n’est pourtant pas qu’une force de la nature. Lui qui valorise son temps libre à explorer l’histoire de la colonisation allemande au Cameroun. Avec un certain entrain d’ailleurs. Oui Uwe Jung est comme tombé amoureux de ce pan de l’histoire de son pays depuis dix ans qu’il est à Yaoundé. Arrivé ici au départ «pour un projet qui a fait long feu», il est resté sans doute par curiosité.
Une curiosité qui depuis son recrutement en 2005 au GIK est allée crescendo. En se voyant confier la responsabilité de la bibliothèque, il a trouvé là un signe du destin pour poursuivre son envie de connaître l’histoire de la rencontre de son pays d’accueil et de son pays d’origine. Surtout qu’il a trouvé dans la bibliothèque un important fond sur l’affaire. Dès lors «connaître cette histoire devient important à [ses] yeux, et pas que pour [son] travail seulement». Il sera aidé dans cette quête par son background universitaire, lui qui, à Humboldt à Berlin, a appris aux côtés du Pr Albert Wurz qui lui a visiblement transmis le virus de l’histoire africaine.
Il plonge ainsi dans les archives parfois bien rares mais ô combien intéressantes. Où il trouve que «à côté de l’histoire officielle, il y a d’autres pans inconnus, plu secrets». Tout naturellement, son attention est focalisée sur Yaoundé. Commence alors la recherche de toute relique ou archive sur cette histoire camerouno-germanique. Recherches qui l’amèneront notamment aux Archives nationales et qui lui permettront de se rendre compte de ce que «beaucoup d’actes officiels manquent à l’appel. Mais j’ai trouvé des actes clôturés en 1914 au début de la guerre. Ceux d’après ont été vraisemblablement détruits pendant la 2è guerre à Postdam en RFA même, ainsi qu’après le traité de Versailles».
Mais déjà, il a découvert que «Yaoundé n’a jamais été la capitale la capitale politique du Cameroun du temps de l’occupation allemande. Buea est resté capitale jusqu’à la fin». Une révélation qui rame à contre courant de bien d’études sur la question et qui en appelle à une authentification. En attendant, voici son argumentation : «en 1910, il y a une éruption volcanique à Buea et les colons se retirent pour mieux revenir une fois le danger évacué». Il a aussi noté qu’avec la passation de pouvoir, les nouveaux colonisateurs ont détruit nombre de sites de la colonisation allemande. Pour l’avenir, il souhaite que l’histoire soit «démocratisée, c’est-à-dire qu’il faut donner la possibilité à chacun de s’intéresser à l’histoire». Au GIK d’ailleurs, ils y aident ceux qui le veulent bien au moyen d’archives tenues. Archives où l’on pourra se rendre compte que «sans Georg Zencker, Yaoundé n’aurait jamais existé», que «un poste allemand a été créé pas loin du pont sur le Mbam en 1893», ou encore que «il y a une odeur de corruption entre Allemands et Camerounais à la station de Yaoundé». Des choses qui rendent cette odyssée dans l’histoire récente du Cameroun plus que succulente. Ça vous dirait ?
Le bibliothécaire du Goethe Institut est un incollable de cette histoire qu’il aime bien partager.
Physiquement, il ne passe guère inaperçu. Le responsable de la bibliothèque du Goethe Institut Kamerun (GIK) n’est pourtant pas qu’une force de la nature. Lui qui valorise son temps libre à explorer l’histoire de la colonisation allemande au Cameroun. Avec un certain entrain d’ailleurs. Oui Uwe Jung est comme tombé amoureux de ce pan de l’histoire de son pays depuis dix ans qu’il est à Yaoundé. Arrivé ici au départ «pour un projet qui a fait long feu», il est resté sans doute par curiosité.
Une curiosité qui depuis son recrutement en 2005 au GIK est allée crescendo. En se voyant confier la responsabilité de la bibliothèque, il a trouvé là un signe du destin pour poursuivre son envie de connaître l’histoire de la rencontre de son pays d’accueil et de son pays d’origine. Surtout qu’il a trouvé dans la bibliothèque un important fond sur l’affaire. Dès lors «connaître cette histoire devient important à [ses] yeux, et pas que pour [son] travail seulement». Il sera aidé dans cette quête par son background universitaire, lui qui, à Humboldt à Berlin, a appris aux côtés du Pr Albert Wurz qui lui a visiblement transmis le virus de l’histoire africaine.
Il plonge ainsi dans les archives parfois bien rares mais ô combien intéressantes. Où il trouve que «à côté de l’histoire officielle, il y a d’autres pans inconnus, plu secrets». Tout naturellement, son attention est focalisée sur Yaoundé. Commence alors la recherche de toute relique ou archive sur cette histoire camerouno-germanique. Recherches qui l’amèneront notamment aux Archives nationales et qui lui permettront de se rendre compte de ce que «beaucoup d’actes officiels manquent à l’appel. Mais j’ai trouvé des actes clôturés en 1914 au début de la guerre. Ceux d’après ont été vraisemblablement détruits pendant la 2è guerre à Postdam en RFA même, ainsi qu’après le traité de Versailles».
Mais déjà, il a découvert que «Yaoundé n’a jamais été la capitale la capitale politique du Cameroun du temps de l’occupation allemande. Buea est resté capitale jusqu’à la fin». Une révélation qui rame à contre courant de bien d’études sur la question et qui en appelle à une authentification. En attendant, voici son argumentation : «en 1910, il y a une éruption volcanique à Buea et les colons se retirent pour mieux revenir une fois le danger évacué». Il a aussi noté qu’avec la passation de pouvoir, les nouveaux colonisateurs ont détruit nombre de sites de la colonisation allemande. Pour l’avenir, il souhaite que l’histoire soit «démocratisée, c’est-à-dire qu’il faut donner la possibilité à chacun de s’intéresser à l’histoire». Au GIK d’ailleurs, ils y aident ceux qui le veulent bien au moyen d’archives tenues. Archives où l’on pourra se rendre compte que «sans Georg Zencker, Yaoundé n’aurait jamais existé», que «un poste allemand a été créé pas loin du pont sur le Mbam en 1893», ou encore que «il y a une odeur de corruption entre Allemands et Camerounais à la station de Yaoundé». Des choses qui rendent cette odyssée dans l’histoire récente du Cameroun plus que succulente. Ça vous dirait ?
PT.