Littérature
Un essai
biographique retrace le parcours tumultueux mais bénéfique à la musique du
talentueux guitariste.Un travail salutaire donc qui permet de prendre la température de la montée en puissance et de l’explosion du bikutsi avec les principales figures de la situation. On sort donc très renseigné sur ce rythme que leur devancier Jean-Maurice Noah avait déjà butiné avec bonheur et que eux poursuivent dans une sorte d’écho à son travail. Fumtim et Perri dans le rendu de leur enquête à Yaoundé, Douala, Okola, Ebak et même à l’étranger dévoilent également la détermination d’un jeune qui a perdu ses parents tôt. Une détermination qu’aucun obstacle n’aura réussi à arrêter et qui aura débouché sur la rencontre de figures tutélaires à l’influence incommensurable comme Martin Messi, Ange Emérent Ebogo, Jean-Marie Ahanda et Jimi Hendrix, le «maître posthume».
Mais cet essai souffre tout de même d’un mal que l’on peut juger à l’aune du péril de la recherche des auteurs : des noms bien connus de la musique camerounaise sont écrits de plusieurs manières. Certes les pochettes d’époque ne pouvaient pas les aider, mais ceux qu’ils ont rencontrés auraient peut-être aidé à dissiper cela (Ange Ebogo Eméran, Martin Kol Mbogol notamment). L’autre point désagréable c’est cette photo de couverture qui fait de leur héros un gaucher. Des peccadilles peut-être, mais qu’il convient de rectifier si l’occasion d’une réimpression qui pourrait advenir si la tendance observable depuis l’annonce de cette sortie par le mensuel Mosaïques se confirme.
Joseph Fumtim et Anne Cillon Perri, Zanzibar Epeme Théodore, la passion Bikutsi, Yaoundé, éditions Ifrikiya, Janvier 2013, 163 pages, 5000 FCFA.
Parfait Tabapsi
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